En matière d’achat immobilier, on a souvent tendance à ne considérer que le prix d’achat et les honoraires d’agence. Toutefois, il existe plusieurs autres frais qui constituent les frais cachés. Ces derniers peuvent rapidement alourdir votre budget si vous n’y prenez pas garde. Voici un tour d’horizon de ces coûts supplémentaires.
Frais de notaire
Lors de la réalisation d’une transaction immobilière, le recours à un notaire est obligatoire. C’est lui qui se charge de rédiger l’acte authentique de vente, de vérifier la conformité des documents et de gérer toutes les formalités administratives liées à la transaction. En contrepartie, il perçoit des frais de notaire, également appelés frais d’acquisition.
Ces frais sont composés des taxes collectées pour le compte de l’État, des débours (frais engagés par le notaire pour remplir sa mission) et des émoluments du notaire. Il convient donc de prendre en compte cette dépense lors du calcul de votre budget global d’achat immobilier.
Comment sont calculés les frais de notaire ?
Pour estimer le montant des frais de notaire, il est nécessaire de connaître le barème applicable. Celui-ci est déterminé en fonction de la valeur du bien immobilier :
- De 0 à 6 500 € : 3,945 %
- De 6 500 à 17 000 € : 1,628 %
- De 17 000 à 60 000 € : 1,085 %
- Au-delà de 60 000 € : 0,814 %
N’oubliez pas que ces taux incluent déjà les taxes applicables. En effet, ils se composent de la taxe de publicité foncière, des droits d’enregistrement et de la contribution de sécurité immobilière.
Frais liés au crédit immobilier
Si vous financez votre acquisition par le biais d’un emprunt immobilier, sachez que celui-ci génère également des coûts annexes. Parmi eux :
- Les frais de dossier : ils correspondent aux coûts administratifs engagés par la banque pour étudier et traiter votre demande de prêt. Ils varient généralement entre 0,5 % et 1 % du montant emprunté.
- L’assurance emprunteur : même si elle n’est pas obligatoire légalement, la plupart des établissements bancaires l’exigent pour accorder un crédit immobilier. Son coût dépend du montant emprunté, de la durée du prêt et des garanties souscrites.
- Les intérêts intercalaires : si vous achetez un bien en cours de construction ou si vous réalisez des travaux importants, vous pouvez être amené à payer des intérêts intercalaires. Ces derniers correspondent aux intérêts calculés sur les sommes versées par la banque avant le déblocage total du prêt.
- La garantie : qu’il s’agisse d’une garantie réelle (hypothèque, privilège de prêteur de deniers) ou d’une garantie personnelle (caution mutuelle), cette protection a un coût pour l’emprunteur.
Indemnité d’immobilisation
Lorsque vous signez une promesse/un compromis de vente, il est fréquent que le vendeur vous demande une indemnité d’immobilisation, aussi appelée dépôt de garantie. Cette somme, qui représente généralement entre 5 % et 10 % du prix de vente, est versée au notaire et sera déduite du montant de l’acquisition lors de la signature définitive.
Cependant, si vous renoncez finalement à l’achat sans motif légitime, cette indemnité d’immobilisation sera conservée par le vendeur. Il est donc important de bien prendre en considération cet élément avant de signer un compromis de vente.
Frais de courtage
Si vous sollicitez les services d’un courtier immobilier pour vous accompagner dans la recherche de votre crédit, vous devrez également régler des frais de courtage. Le montant et les modalités de paiement varient en fonction des entreprises et des prestations proposées.
Il est néanmoins possible de négocier ces frais ou même de trouver un courtier qui propose ses services gratuitement, en étant rémunéré directement par la banque. N’hésitez donc pas à comparer les offres et à discuter avec plusieurs professionnels pour obtenir le meilleur tarif.
Autres frais cachés
Au-delà des coûts évoqués précédemment, voici d’autres frais auxquels vous pouvez être confronté lors de l’achat d’un bien immobilier :
- Frais d’agence immobilière : ils sont à prévoir si vous passez par une agence pour dénicher votre futur logement. Ils représentent généralement entre 3 % et 8 % du prix de vente.
- Frais de diagnostic technique : ils correspondent au coût des diagnostics obligatoires (amiante, plomb, termites, etc.) réalisés par le vendeur avant la signature de l’acte authentique.
- Frais de syndic : dans le cas de l’achat d’un appartement en copropriété, renseignez-vous sur les charges liées à la gestion de la copropriété.
- Taxe foncière : cette taxe annuelle est due par tous les propriétaires. Son montant dépend de la valeur cadastrale du bien et des taux votés par les collectivités locales.
En somme, il est crucial de ne pas négliger ces frais cachés pour éviter toute mauvaise surprise financière lors de l’achat d’un bien immobilier. Anticiper ces dépenses vous permettra de mieux ajuster votre budget et d’optimiser la réussite de votre projet immobilier.